Hélène Michon

La prédestination, querelle de mots ou querelle de choses ?

[Résumé]

François de Sales écrit à Lessius en 1618, à la suite de la publication de son Traité de la prédestination paru en 1610 : « Votre Paternité y embrasse et soutient cette doctrine qui a le charme propre et le pur sens de l’Écriture, de la prédestination à la gloire en suite de la prévision des œuvres ». Il existe ainsi une doctrine catholique de la prédestination, déjà clairement formulée par Thomas d’Aquin, laquelle fait partie de son analyse de la Providence, que le docteur de Genève va, lui aussi, développer au chapitre V du livre III du Traité de l’Amour de Dieu. Dans quelle mesure cette doctrine est-elle reprise strictement dans la seizième session du Concile de Trente ? Pourrait-elle constituer un point de conciliation avec les adversaires de François de Sales lui-même, les calvinistes ? C’est le point à examiner, d’autant qu’il fera à nouveau l’objet d’un examen rigoureux lors de la controverse du jeune Bossuet avec le pasteur Ferry au milieu du XVIIe siècle.

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